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Campagne du Soldat Louis GOURSOLAS

107éme Régiment d'Infanterie

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Louis GOURSOLAS est appelé le 4 octobre 1910 et gagne le 14ème Régiment d'Infanterie basé à Toulouse, caserne Saint Agne. Il arrive le dit jour comme 2ème classe. Il est envoyé en disponibilté le 25 septembre 1912. Un certificat de bonne conduite lui est accordé.

Il fait unr période au 107ème Régiment d'Infanterie du 31 août au 20 septembre 1913.

Il est rappelé le 1er août 1914 et gagne le 107ème Régiment d'Infanterie, basé à Angoulème, le 3 août 1914.





La Belgique.


C'est le 6 août 1914 que le régiment quitte la ville d'Angoulême. Après avoir passé une quinzaine de jours en Argonne, puis près de la frontière belge, il est engagé en Belgique, où il reçoit le baptême du feu le 21 août à Isel, et le 22 à Grapfontaine (région de Neufchâteau). Le régiment prend part à la retraite de Belgique, où il offre à plusieurs reprises une résistance acharnée. Les ordres de repli successifs, provoqués par la situation générale, causent à chaque fois au 107ème R.I. une déception car l'ennemi qu'il a en face de lui a toujours cédé le terrain en fin de journée et n'a jamais songé à la poursuite.



Beaumont.


Le 2ème bataillon fut spécialement éprouvé, l'ennemi l'ayant laissé approché sans tirer jusqu'à 400 mètres du bois. Le soir de cette journée du 28 août 1914, nous sommes maîtres du terrain, et bien qu'un tir d'artillerie lourde, guidé par de mystérieux signaux lumineux, nous eut encerclés de toutes parts, nous nous installons à Léthane, en cantonnement d'avant-poste et en tranquillité suffisante.



Les Alleux.


Le deuxième bond, après de pénibles marches, nous arrête à l'est de Vouziers. Le 31 août 1914 au matin, le régiment est mis en marche vers le Nord-est. Alors que tous croient déjà à une reprise de l'offensive, l'ordre est donné d'occuper défensivement les lisières nord du Bois des Alleux. Vers midi, l'ennemi en force repousse nos patrouilles et arrive au contact de la ligne de résistance, la lisière du bois. Les 2ème et 3ème bataillons qui sont à gauche ne se laissent pas entamer. Après une résistance prolongée par une contre-attaque à l'arme blanche, les munitions étant épuisées et le ravitaillement n'ayant pu parvenir, ils sont obligés de prendre une position plus en arrière cz qui amène le repli de tout le régiment. L'ennemi épuisé ne poursuivit pas, et à trois kilomètres de là, le cantonnement, simplement gardé, n'est pas inquiété.



Un troisième bond nous mene le 2 septembre sur la Butte de Souain. Le régiment a gagné cette position après une marche continue de 8 heures du soir à midi. Il ne fut pas attaqué. Tous sont harassés par cette suite de marches et de combats, néanmoins, la retraite continue en ordres vers Suippes et Vitry. Le 1er bataillon forme l'extrême arrière-garde du corps d'armée. Laissée près de la Cheppe en soutien d'artillerie, la moitié de ce bataillon se trouve coupée du régiment dans la nuit du 3 au 4 septembre. Ce n'est qu'à Lailly qu'il peut connaître l'emplacement exact du XIIème Corps qu'il rejoignit, en pleine bataille de la Marne. Le régiment déjà fort éprouvé ce renfort est un appoint très apprécié.



La Marne.


Le régiment se trouve aux environs de Vitry-le-François quand il reçoit l'ordre, tant attendu, de l'arrêt de la retraite, de la résistance sur place jusqu'au dernier sang. Seul contre toute une division, le 107ème tiend pendant toute la journée du 6 septembre sur la ligne Courdemanges-Huiron-Frigincourt. Ce dernier village est perdu et repris plusieurs fois. Puis la résistance se concentre enfin autour de Chatelraould et du château de Beaucamp, ligne que l'ennemi ne parvient pas à entamer, malgré les assauts, malgré les tentatives de surprises de nuit, malgré les simulacres de reddition.

Cinq jours de luttes incessantes, faisant suite à une retraite dont la rapidité n'a pas empêché l'ordre le plus parfait, ont mis à bout nos forces, décimés nos effectifs.

Le 11 septembre au matin, l'activité du feu de l'ennemi se ralentit. A l'aube, le talus du chemin de fer est encore occupé, deux heures après, il n'y a plus personne, toute la ligne s'ébranle. Les ruines fumantes de Courdemanges et Huiron sont définitivement dépassées. Pendant quatre jours de poursuite, parcourant 80 kilomètres, nous ne rencontrons aucune résistance. Mais les Boches ont eu le temps de choisir leurs positions. Ils y sont déjà solides et nous n'avons plus d'artillerie pour les en culbuter.





Pendant cette poursuite Louis GOURSOLAS est tué le 17 septembre 1914 à Vitry le François.